Pour rentabiliser leur investissement immobilier, les Français peuvent compter sur plusieurs dispositifs de défiscalisation immobilière. Il s’agit de mécanismes mis en place par l’État et qui permettent aux investisseurs de récupérer une partie de leur apport sous forme de réductions d’impôts. Soumise à certaines conditions d’éligibilité, cette réduction est plus ou moins importante selon le dispositif choisi et s’étend sur une durée variable.
L’achat immobilier avec la Loi Pinel
La loi Pinel est le dispositif préféré des Français, car elle offre aux investisseurs une réduction d’impôt sur leur projet d’acquisition de biens neufs. Le dispositif Pinel est accessible uniquement si le bien acheté est destiné à la location. Pour en bénéficier, le demandeur doit remplir des conditions supplémentaires, portant sur ledit bien, sa zone d’implantation ou encore les clauses du contrat de bail (loyer, durée de location, etc.).
La loi Pinel est appréciée parce qu’elle permet de jouir rapidement de l’abattement fiscal lorsque le bien immobilier neuf acquis est implanté dans une ville ayant un grand potentiel locatif, comme Paris, Marseille ou Lyon. Dans ces zones, en plus d’un loyer plafonné qui est adapté aux standards du marché, la demande locative est forte. Si vous avez des doutes quant au pouvoir locatif d’une ville, cliquez ici afin de vous entretenir avec des professionnels en la matière. Ils pourront vous renseigner sur le meilleur moyen de tirer profit des dispositions de la loi Pinel dans une ville comme Lyon, Lille ou une autre grande agglomération.
La réduction d’impôt accordée dans le cadre de ce dispositif équivaut à 12 % de l’investissement si le bien reste en location pendant six ans, à 18 % pour neuf ans et à 21 % pour douze ans. Elle n’est applicable que pour l’achat de deux logements au maximum par an et pour un montant plafonné à 300 000 euros par personne. Aussi, la loi Pinel porte uniquement sur les biens dont le prix est inférieur ou égal à 5 500 euros/m².
La Loi Malraux dans l’immobilier
Contrairement au dispositif Pinel, la loi Malraux porte sur les logements dans l’immobilier ancien. Les dispositions de cette loi permettent aux investisseurs immobiliers de profiter d’une réduction d’impôt s’ils réalisent des travaux sur leur bien. Ils doivent également s’engager à mettre ce dernier en location pour une durée minimale de neuf ans. Dans le cadre de la défiscalisation Malraux, le propriétaire de la maison est autorisé à déduire de son revenu brut global, le montant des dépenses engagées pour effectuer des travaux dans son logement ancien. Le dispositif est valable jusqu’à 100 000 euros de dépenses/an sur quatre années consécutives.
Pour en bénéficier, la loi émet quelques autres conditions sur la nature des travaux, le contexte de la location et la zone d’implantation du bien. Dans l’ensemble, gardez à l’esprit que l’objectif de la loi Malraux est de revaloriser les biens dans l’ancien en encourageant les propriétaires à effectuer des rénovations. Pour cette raison, elle exige que les travaux portent sur l’intégralité du logement et soient confiés aux soins d’un architecte des bâtiments de France. Le propriétaire peut aussi bénéficier d’un abattement de 30 % de ses dépenses si son logement est situé dans une zone « sauvegardée » (dans le Marais à Paris par exemple) ou dans un quartier ancien et dégradé (quartier qui comporte un nombre élevé d’habitats anciens en mauvais état).
Ce dispositif représente une aubaine pour les propriétaires de logements anciens.
Loueur en meublé non professionnel
De plus en plus d’investisseurs se lancent dans la location en meublé, afin de profiter de retours sur investissement conséquents, facilités par l’engouement que suscite ce mode de location. Le propriétaire ayant le statut de loueur meublé non professionnel doit choisir entre deux régimes fiscaux : le régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux) ou le régime réel. Avec le premier, il profite d’un abattement fiscal forfaitaire de 50 % sur ses revenus locatifs. Avec le second, il a la possibilité de déduire du montant déclaré à l’administration fiscale, la totalité de ses charges réelles et des amortissements du bien et du mobilier.
Grâce au statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP), si le montant des charges est supérieur à celui des recettes, le propriétaire du bien peut créer un déficit foncier. Ce déficit peut être soustrait des revenus qui seront imposés au titre des BIC. Un autre avantage du statut LMNP est qu’il permet au propriétaire de ne pas être soumis à la TVA, à moins de proposer certains services supplémentaires (petit-déjeuner, fourniture de linge ou encore nettoyage quotidien des locaux).
Grâce à ces divers dispositifs, l’investissement immobilier se révèle être un placement fort intéressant pour les particuliers qui souhaitent agrandir leur patrimoine ou investir dans une activité rémunératrice.