L’achat de terrain est la toute première étape d’un projet de construction immobilière. C’est une phase délicate, car l’emplacement et la nature du terrain acheté conditionnent la vie de foyer ou l’activité qui y aura lieu. Il s’avère de ce fait indispensable de connaître certains aspects avant de passer à l’achat.
L’état du terrain
Il est, en premier lieu, important d’analyser l’état du terrain à acheter. Pour cela, vous devez vérifier certains critères que voici.
La présence de pente
Sachez que si le terrain est totalement ou partiellement en forte pente, vous devrez d’abord prévoir un projet de terrassement avant les constructions. Ce genre de travaux engendre pourtant d’importants frais. Afin d’éviter ces dépenses supplémentaires, assurez-vous que la pente est inférieure à 15 %. D’ailleurs, si vous vous demandez comment trouver un terrain constructible rapidement, sachez que vous pouvez passer par des sites de ventes rassemblant d’innombrables choix de terrains.
La pollution
En plus de la pente, il est aussi important de vérifier l’éventuelle présence de pollution. On dit qu’un sol est pollué lorsqu’il est sujet à des concentrations de substances toxiques ou de déchets de tout type. Évidemment, cette pollution aura des effets directs ou indirects sur la santé. Afin de vous aider en tant que futur acquéreur, le ministère de l’Écologie diffuse une liste recensant les endroits pollués en France. Il reste toutefois possible de réaliser une réhabilitation de sol, un travail consistant à dépolluer celui-ci, mais cette opération s’avère coûteuse.
Les risques potentiels
Rendez-vous à la mairie pour découvrir le plan de prévention des risques naturels. En effet, de par leur nature et leur emplacement, certains terrains sont exposés à des risques élevés de catastrophes naturelles : inondation, glissement de terrain, zone sismique, etc.
Vous pouvez aussi consulter le site du gouvernement georisques.gouv.fr. Entrez dans la catégorie « connaître les risques près de chez moi » afin d’évaluer la commune dans laquelle est situé le terrain. Vous obtiendrez ainsi des informations concernant le niveau de risque en termes de zones sismiques.
La viabilité du terrain
Pour assurer la viabilité du terrain, il faut que votre futur terrain soit raccordé aux différents réseaux :
- réseau d’énergie,
- réseau GDF,
- réseau internet,
- réseau téléphonique,
- égouts,
- etc.
Sans ces raccordements, vous aurez encore besoin de faire une dépense de 3000 euros à 4500 euros pour les travaux de viabilisation.
L’environnement du terrain
L’environnement du terrain doit répondre à vos besoins. Si vous prévoyez d’y construire une résidence familiale, analysez la proximité de toutes les infrastructures nécessaires :
- les commerces (alimentaires, pharmacies, garage automobile, etc.),
- les écoles adaptées à vos enfants (maternelle, école primaire, collège ou lycée),
- les bureaux administratifs tels que la poste et la banque,
- les centres de loisirs et sportifs adaptés aux membres de la famille,
- vos lieux de travail.
Si le terrain se situe loin de vos besoins, cela aura pour effet d’importants coûts liés aux transports. Tenez également compte des éventuelles sources de pollution ou de désagréments près de votre futur lieu de vie (exemple : une usine, un abattoir, une discothèque, etc.).
Lors de cette analyse, n’oubliez pas de considérer les futurs projets qui pourront avoir des conséquences dans votre quotidien une fois que vous aurez achevé la construction. Essayez de vous informer concernant les nouveaux projets prévus aux alentours du terrain. Assurez-vous que ceux-ci n’affecteront pas désagréablement vos vies (aucune pollution sonore et olfactive, aucune nuisance visuelle, aucun risque potentiel pour toute la famille, etc.).
Le certificat d’urbanisme
Fourni par la mairie, le certificat d’urbanisme va vous informer de l’adéquation du terrain avec la construction prévue. Avec ce document, vous serez donc en mesure de connaître la faisabilité de votre projet et vous éviterez ainsi un refus de demande de permis de construction. L’obtention d’un certificat d’urbanisme n’est pas obligatoire, mais est vivement recommandée à tout futur acquéreur. Ce document se décline en deux types, dont :
- le certificat d’urbanisme d’information générale incluant les renseignements relatifs aux aspects juridiques du terrain et à vos droits de propriété.
- Le certificat d’urbanisme opérationnel attestant la viabilité de votre projet de construction.
Comme précisé plus haut, la demande de ce certificat se fait auprès de la mairie. Pour cela, vous devez remplir un formulaire Cerfa n° 13410 téléchargeable sur le site du service public. Selon la nature du certificat demandé, le délai d’attente peut aller d’un à deux mois.
À titre d’information, le certificat d’urbanisme se raccorde avec le plan local d’urbanisme (PLU). Ce dernier, quant à lui, souligne les règles encadrant les projets de construction au sein d’une commune.