La vente et la mise en location d’un bien immobilier sont soumises à des règles législatives. Parmi ces dernières se trouve l’obligation de remettre aux futurs locataires ou aux acquéreurs le dossier de diagnostic technique (DDT). Le diagnostic immobilier est une sorte de contrôle technique, durant lequel un bien immobilier sera évalué selon des critères prédéfinis. Il ne peut être réalisé que par un professionnel : le diagnostiqueur immobilier.
L’intérêt de procéder à des diagnostics immobiliers
Dans le cadre d’une mise en location, le propriétaire-bailleur doit remettre tous les diagnostics immobiliers obligatoire dans le bail de location. De plus, s’il s’agit d’une vente, l’acquéreur peut poursuivre le vendeur pour vices cachés si certains diagnostics (amiante, plomb, termites, assainissement, etc.) sont manquants et qu’un défaut apparaît. Il peut demander la restitution d’une partie du prix de vente. Le DDT est remis à l’acquéreur ou au locataire après le diagnostic immobilier. Il est différent de l’état des lieux et comprend :
- la description du bien immeuble ;
- les certifications du diagnostiqueur qui a réalisé le diagnostic ;
- le récépissé d’assurance du cabinet de diagnostic.
Le diagnostic constitue une garantie de sécurité pour les futurs occupants du bien, car tous les éventuels obstacles à cette sécurité sont listés en toute transparence. D’un autre côté, le diagnostic permet de décharger le vendeur de toute responsabilité sur les points diagnostiqués.
Les critères de diagnostic immobilier
Le diagnostic doit porter sur :
- la performance énergétique ;
- l’amiante (présence ou absence) ;
- l’installation électrique et l’installation au gaz (l’ancienneté et la nécessité de la mise aux normes) ;
- le risque d’exposition au plomb ;
- les risques naturels et technologiques ;
- les termites et l’état de l’installation d’assainissement pour une maison privée (s’il s’agit d’une cession immobilière) ;
- le bruit (pour les biens situés près d’un aérodrome).
Devenir diagnostiqueur immobilier
La formation à suivre
Un diagnostiqueur immobilier doit être titulaire d’un certificat de compétence valide. Ces certifications concernent les critères de diagnostic précités (amiante, plomb, etc.). Il doit posséder des connaissances en droit immobilier (la loi Carrez par exemple) ou encore avoir un diplôme Bac+2 dans la technique du bâtiment comme :
- un BTS bâtiment ;
- une Licence Professionnelle en métiers du BTP et du Génie civil et construction ;
- une Licence professionnelle en métiers du BTP : performance énergétique et environnementale des bâtiments ;
- un BUT MT2 E dans les métiers de la transition et de l’efficacité énergétique.
À ces compétences peuvent s’ajouter une expérience professionnelle dans le secteur du bâtiment. Les formations certifiantes sont courtes, mais onéreuses. Les frais de formation peuvent s’élever à 9 000 € et les certifications doivent être renouvelées tous les 5 ans.
Les qualités à posséder
Un diagnostiqueur professionnel doit être indépendant et impartial, à l’égard du propriétaire et de l’agence immobilière qui est mandatée par ce dernier. Il doit être également rigoureux, car le rapport à rédiger doit être précis et détaillé, parfois avec des schémas. Un bon sens du relationnel est un grand atout, puisque c’est un métier qui implique d’être en contact régulier avec les autres professionnels de l’immobilier, avec des particuliers et des clients. Enfin, le diagnostiqueur doit avoir de bonnes compétences en communication orale et en écrite.
Salaire et évolution de carrière
Si le diagnostiqueur est employé par un cabinet d’experts, sa rémunération débute entre 1 700 et 2 000 € bruts par mois. Il peut bénéficier d’une voiture de service et d’un téléphone. Il peut ensuite décider de travailler en tant que conseiller dans une grande entreprise de construction ou essayer de décrocher un poste à responsabilités auprès de son cabinet d’experts.