3 conseils pour négocier son taux immobilier (même en période de hausse)

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Négocier son taux immobilier n’est pas forcément une tâche aisée. Contrairement à ce que l’on observe dans d’autres domaines financiers, très factuels, il y a une double dimension stratégique et psychologique à prendre en compte. Le timing joue également un rôle important.

Ajoutons que dans les cas de hausses globales des taux, votre tentative peut paraître particulièrement… inattendue. Cela ne la rend pas impossible ou inimaginable pour autant. Il faut « simplement » faire preuve de méthode, et ne pas se lancer à corps perdu dans les négociations.

Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté.

1.   Le timing : un allié précieux

Tenter de baisser le taux « d’entrée de jeu » ne donne pas les meilleurs résultats. Il paraît généralement plus intelligent d’attendre que plusieurs échéances aient été réglées (un peu moins de la moitié) avant d’entrer sur ce terrain.

La création d’un lien de confiance avec l’organisme de prêt se place, il faut le dire, au centre du processus. C’est ce qui vous permet de débloquer l’emprunt, tout simplement – puis de mener les opérations à leur terme en toute sérénité. Et comme vous le savez – cela dépasse largement le domaine des finances – ce genre de liens se révèle parfois fragile.

Pour que cette entente se maintienne à flots, donc, la question d’une négociation ne devrait donc pas être « mise sur le tapis » trop rapidement.

Ce conseil peut également se décliner par rapport à la conjoncture. Autrement dit, interpeller votre banquier alors même que les taux viennent d’augmenter apparaît sinon comme une provocation, du moins comme un manque de lucidité par rapport aux enjeux globaux. Quitte à tenter sa chance alors que le contexte ne s’y prête pas en apparence, autant le faire avec prudence.

2.   La solvabilité et la régularité : des vertus essentielles

La négociation du taux d’intérêt immobilier dans un contexte de hausse est déjà un défi en soi. Mais si en plus vous n’avez pas un dossier irréprochable, le succès semble vraiment compromis.

Aucune échéance ne doit être négligée. Si un petit retard peut arriver, il doit relever de l’exception – et, dans l’idéal, être motivé. Toute preuve d’implication et de sérieux vient améliorer votre image auprès des créanciers.

En vue de l’entretien durant lequel vous motiverez votre désir de revoir le taux à la baisse, vous pouvez par ailleurs vous munir de certaines preuves. Des preuves de votre rigueur financière en général – sans forcément révéler tous les détails.

Il peut s’agir d’une attestation récente visant à entériner votre solvabilité. D’ailleurs, si votre organisme de prêt est également votre banque en général… constater votre fiabilité ne devrait pas poser le moindre problème.

3.   Apporter une somme intéressante dès le départ

Plus grande est la somme de départ, plus « personnelle » est votre hypothèque. Si vous vous contentez d’un montant léger, du strict minimum en termes d’apport personnel, cela rendra probablement les négociations plus compliquées.

Certes, cela demande un plus gros investissement initial. C’est même le principe. Mais dans tous les cas, cette somme devra être réglée in fine ; s’y ajouteront les fameux intérêts. Pour autant que vous en ayez la possibilité, nous préconisons donc de ne pas se montrer trop avare sur la participation de départ.

Bon à savoir

L’hypothèque est un réflexe très répandu. Chez certaines personnes, c’est une mécanique impérative – elles n’ont tout simplement pas les ressources financières suffisantes pour payer le prix total dès le départ.

Mais si vous disposez d’un patrimoine particulièrement conséquent, que votre capital est important, n’oubliez pas de calculer la pertinence d’un prêt immobilier. Dans certains cas, les intérêts font conséquemment grimper le prix initial. Et ce malgré les négociations engagées.

Négocier son taux immobilier : une approche à l’issue aléatoire

Bien sûr, nous ne pouvons en aucun cas vous garantir que ces stratégies mèneront à une « victoire ». De nombreux facteurs sont à prendre en compte.

On pourrait refuser votre demande tout simplement au regard de la politique menée, sur le moment, au sein de l’organisme de prêt.

Mais au risque de tomber dans le cliché : qui ne tente rien, n’a rien. En choisissant le bon moment et en réunissant des arguments solides, la fameuse réduction du taux d’intérêt immobilier n’a rien d’absolument utopique. En revanche, nous le répétons : mieux vaut être patient, crédible et faire preuve d’implication dans le processus.

Soyez un client de confiance dès le départ, pour « préparer le terrain ». Aussi, dans le cas où vous essuieriez un refus, évitez de revenir trop rapidement à la charge. Cela pourrait avoir un impact allant au-delà de l’hypothèque, et vous fermer les portes d’un prêt futur… Car oui, quand il y a de l’argent en jeu, il faut toujours atteindre un très bon équilibre !

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